Biodroom est un jardin communautaire, un espace de culture, d’art et de rencontre sociale, réalisé par la ville d’Anvers dans le cadre du décret flamand sur la politique culturelle locale. Cette initiative a été menée en partenariat par les 12 centres culturels d'Anvers, Ecohuis et les services communaux de la Ville d’Anvers "Samen Leven". 1. Les objectifs de Biodroom 2012
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2. Le processus
D’une portée locale...
• Janvier 2012 : des visites à domicile à Europark
• Février 2012 : deux soirées informatives
• Février : construction du Biodroom avec 30 habitants volontaires locaux
• Mars : 1er jour de semence : 200 habitants de la Rive Gauche
... à un jardin communautaire pour toute la ville
• Avril : Fête d’ouverture : 1000 personnes
• Mai : Début du programme culturel (2 à 3 activités par semaine)
• Mai : Théâtre de Fernweh (430 pers.)
• Mai-juin : Concerts tous les jeudis… (total : +- 700 pers.)
• Avril-septembre : Exposition de sculptures ‘Supernaturel’
• Juin : Swamp Opera ‘A Fork Shoved on a Spoon’ (90 pers.)
• Juillet – août : Cuisines populaires tous les mercredis (+- 1000 pers.)
• Septembre : Rupske Rups (La Chenille) de Time Circus
• Septembre : Une Nocturne avec entre autres Pieter Embrechts (100 pers.)
• Septembre : Festival du Climat (500 pers.)
• Décembre : Documentaire sur le Biodroom de Laura Zuallaert
3. La coopération entre 5 services municipaux de la Ville
• Culture : Centres culturels d’Anvers : initiative + programme artistique + communication locale
• Environnement : Ecohuis : consultation + éducation jardinière (workshops)
• Services sociaux :
o Le Jardin en Ville : consultation interne, soutien financier et logistiqueRèglement du jardin : centre culturel, service des plantations, services sociaux
o ‘Gestion du Quartier’ : soutien financier
o Service de l’emploi social : concierges du site
o Entretien : service des plantations : consultation et livraison du terreau
o Promotion et communication : une campagne Biodroom partout dans la ville
4. Les partenaires externes
• Bruno Herzeele et Elke Thuy, curateurs artistiques
• Les Services de la Jeunesse du district d’Anvers
• Maison de la Justice (personnes condamnées à une peine de travail)
• Les services d’intégration viennent jardiner avec leurs clients
• etc.
5. Les objectifs pour les 12 centres culturels
• Ils ont la tradition de chercher des endroits ‘oubliés’ en ville et de les activer culturellement (Hoboken, Ekeren…)
• Ils ont la tradition de faire des grands projets locaux ensemble
6. Les objectifs communs pour tous les partenaires
• La politique anversoise sur le jardinage communautaire
• Le fait d’être un pionnier sur le plan :
➢ territorial (avant le Biodroom, ce morceau de propriété de la ville était une zone en friche)
➢ du programme (la combinaison entre le jardinage, l’art et la culture est une nouveauté)
➢ coopératif (précédemment, les services, les artistes et les habitants ne se connaissaient pas)
➢ d’espace de temps : on était 6 personnes à travailler plein temps durant les 7 mois de la première saison du Biodroom en 2012
7. Les caractéristiques du projet
Écologique :
• Les ressources, les graines, les méthodes de jardinage
• Éducation par workshops (écoles et autres groupes)
• Consommation
• Durabilité : le développement d’une perspective à long terme
Un jardin communautaire :
• Tout le monde, sans exclusion (habitants du quartier, mais aussi de toute la ville, personnes de tous les âges, individus et groupes) est invité à participer dans le jardin
➢ pour jardiner et pour entretenir le siteUn jardin pour la grande ville :
➢ pour aider à la construction des sculptures et des installations artistiques
• Une campagne de communication très visible et en profondeur
8. Membres : 280 membres
• 50% d’habitants de la Rive Gauche, 50% d’ailleurs
• 25% ont un nom et surnom étranger
• 10% d’enfants
• 10% viennent quotidiennement
9. Presse : Une trentaine d’articles et de comptes rendus
10. Nombre de visiteurs total : +- 10 000 personnes
11. Budget
Partenaires Contributions Réalisations Dépenses
CC Rive Gauche 40 000 Programme culturel 40 000
11 Centres culturels 40 000 Programme artistique 30 000
Services sociaux 50 000 Infrastructure 30 000
Ecohuis 5 000 Éducation 20 000
Communication 15 000
TOTAL 135 000 135 000
12. Personnel
Centres culturels 5 à 6 plein temps
Ecohuis 1 mi temps
13. Évaluation en 2 phases
1. Interne (déc. 2012) : tous les partenaires (municipaux, artistes) ont tenu une grande réunion et ont conclu que :
• Les volontaires devraient être plus mobilisés dans toute l’organisation. On a raté cette opportunité…
• La répartition des tâches n’est jamais suffisamment claire. Tout le monde faisait tout, aux dépens du boulot moins agréable (administration, hygiène du terrain)
• Au niveau de la promotion, il nous manquait une liaison avec un grand partenaire artistique (par exemple le musée du Middelheim)
2. Externe (déc. 2012) : tous les participants ont été invités à évaluer le Biodroom (un dimanche après-midi) et ont conclu que :
• Le jardin doit devenir un espace permanent
• Les jardiniers ont besoin d’une assistance permanente
11 Centres culturels 40 000 Programme artistique 30 000
Services sociaux 50 000 Infrastructure 30 000
Ecohuis 5 000 Éducation 20 000
Communication 15 000
TOTAL 135 000 135 000
12. Personnel
Centres culturels 5 à 6 plein temps
Ecohuis 1 mi temps
13. Évaluation en 2 phases
1. Interne (déc. 2012) : tous les partenaires (municipaux, artistes) ont tenu une grande réunion et ont conclu que :
• Les volontaires devraient être plus mobilisés dans toute l’organisation. On a raté cette opportunité…
• La répartition des tâches n’est jamais suffisamment claire. Tout le monde faisait tout, aux dépens du boulot moins agréable (administration, hygiène du terrain)
• Au niveau de la promotion, il nous manquait une liaison avec un grand partenaire artistique (par exemple le musée du Middelheim)
2. Externe (déc. 2012) : tous les participants ont été invités à évaluer le Biodroom (un dimanche après-midi) et ont conclu que :
• Le jardin doit devenir un espace permanent
• Les jardiniers ont besoin d’une assistance permanente
➢ pour guider et former les visiteurs➢ pour l’entretien et la gestion➢ le programme culturel est un grand surplus pour le jardin➢ les volontaires doivent pouvoir plus encore participer à l’organisation journalière du jardin
14. Biodroom 2013
• Dans l’accord politique du nouveau gouvernement, on exprime le vœu de garder le Biodroom
• L’Ecohuis prend la gestion du jardin en main et met le focus sur son rôle éducatif (un workshop par mois)
• Une vingtaine de volontaires reçoivent une formation pour gérer le jardin et ils reçoivent plus de responsabilités
• On organise des réunions entre l’Ecohuis et les volontaires toutes les 2 semaines
• Le Centre culturel Link n’organise des concerts que pendant l’été
• Une centaine de nouveaux membres
15. Biodroom 2014
• Autonomie des jardiniers, avec leurs propres systèmes d’affiliation
• Fin du programme culturel à cause d’autres priorités (rénovation de la bibliothèque de Rive Gauche)
• Bruno Herzeele écrit un livre sur Biodroom intitulé "Aardtaart" ("Tarte de Terre"), avec le soutien du district d’Anvers
Questions-Réponses lors du colloque du 21 octobre 2014
➢ Y avait-il des jardiniers déjà organisés en groupe ? Non.
➢ Comment faire quelque chose avec des habitants sur une certaine durée ? L’initiative est venue du Centre culturel. En parlant avec des gens, et en constatant que le vert dans le quartier, c’était surtout des pelouses. L’intervenante a vu un projet à Berlin, qui l’a inspirée. Elle en a parlé avec des gens qui avaient du temps, de chômeurs, des personnes âgées, il n’y avait pas de groupe formé d’avance, il s’est formé durant le projet.
➢ À quoi attribuer le succès auprès des habitants locaux ? Ils ont dit plusieurs fois qu’avant, il n’y avait pas de lieu de rencontre dans ces immeubles sociaux où les gens ont souvent des problèmes d’intégration, des problèmes financiers. Les gens viennent au Biodroom pour parler, pas pour les légumes. Ils travaillaient dur dans le jardin, mais continuaient à acheter leurs légumes au Lidl, par exemple. Ils venaient avant tout pour parler.
➢ Désir d’espaces de dialogue. Ce contrat social important a été la porte du succès.
Aujourd’hui, Biodroom est devenu un espace autonome sur la gestion du terrain mais en manque d’un relais social. Problème de personnel.
La bibliothèque fonctionne bien comme espace social (proximité).
Les usagers connaissent tous les bibliothécaires, ils parlent de leurs petits et grands problèmes, la bibliothèque est plus durable, car problème à venir : la ville pourrait décider de reprendre le terrain des jardins.
➢ Comment l’intervenante définit-elle "un curateur" dans son projet ? Il s’agit d’un commissaire d’exposition (cela vise le volet artistique du projet).
➢ Désir d’espaces de dialogue. Ce contrat social important a été la porte du succès.
Aujourd’hui, Biodroom est devenu un espace autonome sur la gestion du terrain mais en manque d’un relais social. Problème de personnel.
La bibliothèque fonctionne bien comme espace social (proximité).
Les usagers connaissent tous les bibliothécaires, ils parlent de leurs petits et grands problèmes, la bibliothèque est plus durable, car problème à venir : la ville pourrait décider de reprendre le terrain des jardins.
➢ Comment l’intervenante définit-elle "un curateur" dans son projet ? Il s’agit d’un commissaire d’exposition (cela vise le volet artistique du projet).
Ce projet a été présenté lors du colloque "La coopération en mouvement", le 21 octobre 2014,
une journée organisée par la Bibliothèque publique centrale du Brabant wallon (FWB), la Fédération des Maisons de Jeunes en Belgique francophone, la Coordination des organismes d’Éducation permanente et le Centre culturel du Brabant wallon.
Faire culture avec et pour les Brabançons wallons, tel est le leitmotiv
de la réflexion et des actions en faveur de la coopération
sur ce territoire en mutation qu'est notre province.
Le but est de rédiger in fine une charte de coopération entre acteurs culturels.
une journée organisée par la Bibliothèque publique centrale du Brabant wallon (FWB), la Fédération des Maisons de Jeunes en Belgique francophone, la Coordination des organismes d’Éducation permanente et le Centre culturel du Brabant wallon.
Faire culture avec et pour les Brabançons wallons, tel est le leitmotiv
de la réflexion et des actions en faveur de la coopération
sur ce territoire en mutation qu'est notre province.
Le but est de rédiger in fine une charte de coopération entre acteurs culturels.
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Téléchargez ci-dessous le pdf des actes du colloque ou cliquez ici pour les lire en ligne
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