De Guillaume Kerbusch
Mise en scène : Valentin Demarcin
Avec : Denys Desmecht et Guillaume Kerbusch
Scénographie et costume : Cécile Balate
Simon a 15 ans, une mère, un père, un pote et un I phone, mais peu ou rien à dire. Tandis que ses parents se disputent, puis divorcent, lui mange, de tout et de rien en grande quantité. Simon grossit, Simon est gros, Simon est obèse. Et ça a un rapport avec les étoiles et les trous de ver, un objet céleste très pratique pour s’évader corps et âme dans l’espace et le temps…
« Quand j’étais petit, Mon père m’appelait toujours le "trait d’union". Parce je n’arrivais pas à m’endormir si je n’étais pas au milieu, dans le lit, entre mes parents. Le « trait d’union », si on enlève l’union, Vous savez ce qui reste ? Un trait ! »
Molière, dans L’avare, écrivait : «Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger». Certes, mais les problèmes de poids sont aujourd’hui des phénomènes en pleine expansion. Les mécanismes qui en sont à l’origine peuvent être complexes. Ils peuvent être dus, comme dans Le trait d’union que raconte Guillaume Kerbusch en s’inspirant de sa propre histoire, à un divorce, une situation de famille qui « gave » l’enfant et à laquelle il répond en se gavant plus encore. Quand la bouche est pleine, la route est barrée et empêche les mots de sortir. Ils sont là pourtant. Comment les faire sortir de l’antre où ils se sont mystérieusement réfugiés ?
« Le trait d’union » est un spectacle dynamique et hybride par le mélange de la vidéo, du mouvement et du théâtre, sur la solitude d’un jeune adulte, encombré d’un passé qui de toute évidence n’est pas si passé que ça. A travers un récit quasi autobiographique, l’auteur tente de mettre des mots sur son obésité et le vide qui l’anime depuis le divorce de ses parents.