André Ruelle

Une œuvre qui perdure est une mise en forme de l’expérience d’une vie : 
réflexion qui s’opère avec des mots pour l’écrivain, avec des couleurs et des formes pour le peintre. Qu’on ne s’y trompe pas : classé au premier regard parmi les figuratifs, André Ruelle se situe hors de la simple représentation.

Êtres et paysages rencontrés, souffrance, désir, sentiment amoureux, interrogations philosophiques, son expérience de vie est bien présente dans son œuvre, mais les données biographiques sont réfléchies à travers une exploration des formes et des couleurs. Ce qui prime, ce n’est pas l’esthétique mais cette réflexion sur la vie ; la beauté nous est donnée de surcroît. Ce qu’il nous propose, c’est une pensée irréductible à des anecdotes précises. Une pensée qui nous ouvre à l’inconnu, au mystère, à la rêverie. Une œuvre essentiellement poétique.

Cette émotion appelée poésie, selon le mot de Pierre Reverdy. Une émotion bien présente chez André Ruelle. Non, pas une émotion épidermique, superficielle, mais une émotion profonde qui touche à notre humanité, à l’intemporel.
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La meilleure façon d’être de son temps, c’est de ne pas le faire exprès, écrivait Campigli. Aujourd’hui, à l’écart, loin de tout tapage, André Ruelle bâtit une œuvre intelligente et sensible. Une œuvre digne, profonde et suffisamment solide pour affronter les soubresauts du temps.

Philippe Mathy, novembre 2014.


Philippe MATHY est l’auteur de plusieurs recueils de notes, de poèmes, et membre du Comité de rédaction du Journal des Poètes. Son dernier livre, Sous la robe des saisons, notes et poèmes, éd. L’herbe qui tremble, Paris, a reçu le Prix Littéraire 2013 du Parlement de la Fédération Wallonie- Bruxelles.

Vernissage le samedi 24 janvier à 19h au Centre culturel d’Ottignies-Louvain-la-Neuve

Exposition accessible du 22 janvier au 12 février 2015 
Horaire : du lundi au vendredi de 14h00 à 17h00,
le samedi de 10h00 à 12h00 et les soirs de spectacle.